Il est bon qu’à la veille du premier tournoi Majeur de l’année, l’Open d’Australie (19 janvier-1er février), on jette un dernier regard sur ce qui s’est passé l’an dernier dans le Grand Chelem masculin. Celui- ci, tout comme celui des joueuses, est composé des quatre tournois suivants : Open d'Australie, Roland- Garros, Wimbledon et US Open. Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons que « la formule « Grand Chelem » est apparue pour la première fois dans le New York Times du 25 septembre 1938, sous la plume de Allyson Danzig (ndlr : journaliste sportif spécialisé dans le tennis), après l'exploit du tennisman américain, Donald Budge, premier joueur à gagner les 4 tournois dans la même année » (fin de citation). Venons-en maintenant à notre propos.
Open d’Australie : Wawrinka sort de l’ombre
Le premier Majeur de l’année se joue à Melbourne. Pour l’édition 2014 de l’Open d’Australie, personne, mais alors personne, ne pense au Suisse Stanislas Wawrinka. Les faveurs du public et des observateurs vont plutôt vers Novak Djokovic, Rafael Nadal, et même Roger Federer. Aucun des trois ne gagnera à cause de… Wawrinka, l’autre Suisse du tennis mondial. « Stan » attire l’attention sur lui en quart de finale où il commet un crime de lèse-majesté en éliminant Djokovic puis Tomas Berdych. Mais le plus beau est encore à venir. C’est en finale face à Nadal que la révolution s’accomplit véritablement. Wawrinka, qui n’a encore jamais rien gagné de grandiose, s’offre le scalp de l’Espagnol à l’issue d’un match à couper le souffle. Vainqueur en quatre manches, 6-3, 6-3, 3-6, 6-3, “Stan” sort définitivement de l’ombre immense de Federer. La Suisse et le monde du tennis, interloqués, découvrent un nouveau champion. La saison est lancée sur les chapeaux de roues.
Roland-Garros : Nadal remet de l’ordre
Mortifié à Melbourne, le Matador de Manacor ne veut absolument pas que l’histoire se répète Porte d’Auteuil, dans le tournoi qui l’a vu débarquer en Grand d’Espagne en 2005, à 19 ans. Un tournoi qu’il marquera littéralement de sa terrible emprise en s’imposant à 9 reprises sur 10 participations : 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014 (L’édition 2009 lui échappe à cause du Suédois Robin Soderling qui l’élimine en huitième de finale en quatre manches). L’an dernier, Nadal est super motivé. Il liquide tous ses adversaires facilement avant de retrouver Novak Djokovic en finale. Tous les spectateurs se pourlèchent les babines : on va voir ce qu’on va voir ! Cette finale, il est vrai, met aux prises les deux meilleurs joueurs du monde. Un seul lèvera les bras au ciel : encore et toujours Nadal, qui remporte, à cette occasion, son 14ème titre du Grand Chelem, sur le score de 3-6, 7-5, 6-2, 6-4.
Wimbledon : Djokovic au bout de 5 sets
C’est une finale dont tous les organisateurs rêvent que Wimbledon, le tournoi le plus prestigieux de ce sport, offre à son public et à la loge royale. Quoi de plus passionnant, en effet, que de voir s’affronter deux des trois « monstres » du tennis mondial (avec Nadal), à savoir Novak Djokovic et Roger Federer, l’homme de tous les records en Grand Chelem (17 titres gagnés). La rencontre, sublime, vaut d’être vécue. Les deux stars se donnent à fond, on va de rebondissement en rebondissement. Dans le 5ème set, le Serbe, ivre de bonheur, met un terme à sa série de trois finales majeures perdues (Wimbledon 2013, US Open 2013, Roland-Garros 2014). Vaincu en 6-7(7), 6-4, 7-6(4), 5-7, 6-4, Federer passe à côté d’un exploit fantastique.
US Open : Deux nouveaux en finale
La dernière levée du Grand Chelem s’achève sur une finale absolument inédite. Deux joueurs, pratiquement sortis du « néant », déboulent en force sur le central pour apparaître, enfin, en pleine lumière, sous le regard d’une assistance ébahie. Qui, on vous le demande, aurait parié un dinar sur les chances du Croate Marin Cilic et du Japonais Key Nishikori, de se retrouver en finale ? Personne ! Cilic l’emporte en 6-3, 6-3, 6-3, face à un rival envahi par l’émotion. C’est la sensation de l’année avec deux jeunes loups au sommet. 2014 est mort, vive 2015 !
A lire aussi sur elmoudarrib.com